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En droit pénal français, le délit de harcèlement est défini comme une conduite abusive systématique qui porte atteinte à la dignité.

ANNIE LE BRUN

Publié par Wikipédia  - Catégories :  #une vie

Annie Le Brun
 
Page d’aide sur l’homonymie
Annie Le Brun à la fin des années 2000.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
CroatieVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Annie Marie Léontine Eugénie Yvonne Le BrunVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Mouvement

 

Carrière

En 1972, elle retrouve une activité collective autour des éditions Maintenant fondées par son époux, le poète et auteur dramatique croate Radovan Ivšić, avec Georges Goldfayn, Gérard Legrand, Pierre Peuchmaurd et Toyen. Elle publie plusieurs recueils, qui seront rassemblés en 2004 en un seul volume, sous le titre Ombre pour ombre7. Elle cosigne trois œuvres hybrides au sein desquelles son écriture se marie aux illustrations — à la fois photographiques et plastiques — de différents artistes : La Traversée des Alpes, coécrit en 1972 avec Radovan Ivšić et illustré par les photographies du sculpteur italien Fabio De Sanctis ; Tout près les nomades, recueil poétique illustré par Toyen en 1972 ; et enfin Annulaire de lune, récit poétique également illustré par Toyen en 1977.

En 1977, avec son essai Lâchez tout, puis en 1988 avec Vagit-prop, Annie Le Brun fait polémique en critiquant violemment ce qu'elle considère comme l'imposture de l'idéologie dite « néo-féministe », une logique identitaire, « caricature du totalitarisme bien-pensant ». Dans ce qu'elle regroupe sous le terme de « stalinisme en jupons », sont nommément visés le livre d'Évelyne Sullerot Le Fait féminin (1978) et celui de Marie-Françoise Hans et Gilles Lapouge Les Femmes, la pornographie, l'érotisme (1978), mais aussi de grandes inspiratrices et figures du féminisme, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Benoîte Groult, Germaine Greer, Gisèle Halimi, Élisabeth Badinter, Annie Leclerc, Xavière Gauthier, Luce Irigaray, Hélène Cixous, ...

Elle rencontre l'éditeur Jean-Jacques Pauvert en 1978, et s'intéresse à Sade, dont elle devient une spécialiste . Elle rédige ainsi une longue préface à l'édition de ses œuvres complètes, laquelle préface prend la forme d'un livre, et est rééditée en volume séparé sous le titre Soudain un bloc d'abîme, Sade (1986).

Dans Les Châteaux de la subversion (1982), Annie Le Brun se penche sur le roman gothique et le roman noir fantastique. Elle lit notamment dans ces ouvrages, à une époque dominée par le discours de la Raison, le surgissement d'une violence poétique et l'émergence, dans la littérature comme dans les arts plastiques, d'un romantisme noir qui apparaît comme « l'envers des Lumières ». Mais c'est en misant sur les ténèbres, et non sur la lumière, qu'elle pense pouvoir trouver des antidotes aux ténèbres, dans le chaos même de la forêt, lieu emblématique de ces « appels d'air » qu'Émilie Frémond a identifié comme une « écologie passionnelle ».

En 1989, Annie Le Brun organise l'exposition Petits et grands théâtres du marquis de Sade. Selon elle, le génie de Sade réside dans sa folle tentative de repenser le monde à partir de la singularité de sa « façon de penser », avec la volonté de tout dire, tout voir, tout imaginer. Sade lui apparaît ainsi, selon l'expression reprise par Pierre Peuchmaurd, comme le « philosophe des lumières de la nuit », révélant les excès du désir comme manifestation physique de l'infini en nous : « une conscience physique de l'infini ».

Comme le souligne Isabelle Rüf, « ses interventions dans la vie publique et dans le domaine de l'érudition sont toujours marquées par la passion, souvent mâtinée d'une ironie féroce », ce dont témoignent ses multiples essais, articles, préfaces ou postfaces, notamment sur Aimé Césaire, Alfred Jarry, Raymond Roussel (dont elle exhume plusieurs textes inédits), Victor Hugo, Charles Fourier, Pierre Louÿs, Georges Bataille, Robert Desnos, Suzanne Lilar, Hans Bellmer, Radovan Ivsic ou Jean Benoît. Par ailleurs, outre l'œuvre de Sade, avec Jean-Jacques Pauvert, elle participe, en écrivant articles ou préfaces, à l'exhumation et la connaissance de textes dits érotiques, méconnus ou publiés d'abord clandestinement, tel Le Supplice d'une queue (1931) ou Le Fils de Loth de François-Paul Alibert, Roger ou les à-côtés de l'ombrelle (1926) de Jean Lurçat (sous le pseudonyme de Jean Bruyère), etc. — qu'elle oppose à l'essentiel de la production contemporaine.

En 1996, elle préface Manifeste : l'avenir de la société industrielle de Theodore Kaczynski, surnommé Unabomber, et le soutient malgré son parcours terroriste.

En 2000, elle revient avec son essai intitulé De l'éperdu sur plusieurs écrivains (notamment Jarry, Sade, Jean Meckert, Roussel, Louÿs, Fourier) considérés comme autant de figures de la liberté, et, avec Du trop de réalité, rappelle la nécessité de l'utopie et du rêve, avec « une passion de l'excès » qui lui fait retrouver « les racines d'un surréalisme enragé ». Sous toutes les menaces de terrorisme rhétorique, « discours du terrorisme » et « terrorisme du discours », elle perçoit la même « menace d'anéantissement […] dirigée contre l'individualité. »

En 2013, elle participe au documentaire Naked War, sur le mouvement Femen, diffusé sur LCP le .

En 2014, elle assure le commissariat de l'exposition « Sade. Attaquer le soleil » au musée d'Orsay, et l'année suivante, elle présente au musée d'art contemporain de Zagreb une exposition consacrée à Radovan Ivšić, son compagnon disparu en 2009, publiant à cette occasion un ouvrage intitulé Radovan Ivsic et la forêt insoumise.

Également en 2015, Valérie Minetto lui consacre un documentaire, L'Échappée, à la poursuite d'Annie Le Brun. L'année suivante, un autre film lui est consacré, réalisé par Marie Alberto Jeanjacques et intitulé S’il en reste une, c’est la foudre, sorte de correspondance filmée entre les deux femmes, présenté au Centre international de poésie Marseille en .

À la suite de sa critique de la marchandisation culturelle dans Ce qui n'a pas de prix. Beauté, laideur et politique (2018), son essai suivant, intitulé Un espace inobjectif. Entre les mots et les images (2019), marque une célébration de ses passions, après l'éclat de sa colère. En effet, dans ce livre, consacré essentiellement aux images, au sens plastique et poétique, elle revient sur quelques-unes des figures des arts plastiques et de la poésie qui la hantent et parcourent toute son œuvre : Jean Benoît, Toyen, Leonora Carrington, Radovan Ivšić, mais aussi Slavko Kopač, Pablo Picasso, Max Ernst, Francis Picabia, Romaine Brooks, Jean-Jacques Lequeu, et le surréalisme en général.

En 2022, elle est commissaire de l'exposition « Toyen, l'écart absolu », au musée d'Art Moderne de Paris, présentée auparavant à Prague et Hambourg.

Mort

Un de ses amis, Jean-Loup Champion, rapporte qu'alors qu'elle était en train de terminer un livre sur les images et l'intelligence artificielle, elle est victime en Croatie d'une occlusion intestinale ; mais sa première opération ne se passe pas bien. Elle est donc réopérée, mais n'y survit pas et meurt le 29 juillet 2024, à 81 ans

Annie Le Brun, née à Rennes le  et morte en Croatie le , est une écrivaine, poétesse surréaliste et critique littéraire française.
Engagement

Elle prend part à la révolte étudiante de mai 68 et signe avec Vincent Bounoure et Claude Courtot un texte intitulé Vivent les Aventurisques ! qui paraît dans la revue surréaliste L'Archibras (no 4 de juin 1968), numéro censuré et saisi pour « offense au président de la République, apologie du crime, atteinte au moral des armées et diffamation envers la police ». L’amnistie générale qui suivra les événements permet aux auteurs (notamment Gérard Legrand, José Pierre, Jean Schuster, Georges Sebbag et Jean-Claude Silbermann) d'éviter le procès.

Après cette époque, fidèle à l'insurrection lyrique du surréalisme, elle confie qu'« avec [lui] on respirait, ne fût-ce qu'à découvrir la multiplicité des horizons qu'aura ouverts cette tentative unique au XXe siècle de penser tout l'homme. 

 

Biographie

Formation

Annie Le Brun naît en août 1942 à Rennes. Alors qu'elle est encore étudiante en lettres, Annie Le Brun découvre ce qui change et déterminera le cours de son existence : le surréalisme. En 1963, Hervé Delabarre lui présente André Breton, qu'elle retrouve à Paris, et à Saint-Cirq-Lapopie l'été. Dès lors, elle prend part aux activités du mouvement surréaliste jusqu'en 1969, année de l'autodissolution du groupe. En 1967, Toyen illustre son premier recueil poétique, Sur le champ.

À propos

En droit pénal français, le délit de harcèlement est défini comme une conduite abusive systématique qui porte atteinte à la dignité.