Il y a 66 millions d’années, les dinosaures, qui régnaient en maîtres sur la Terre, s’éteignaient après la chute d’un astéroïde sur la planète, provoquant des conséquences en cascade sur les écosystèmes.

Une étude parue récemment dans la revue Paleontology a apporté de nouvelles preuves de l’impact de la fin des dinosaures sur les espèces végétales et, indirectement, sur nous-mêmes humain
La disparition de ces animaux géants, qui consommaient d’énormes quantités de végétation, a rendu les forêts plus denses, ce qui a diminué la luminosité au sol et accru la concurrence entre les espèces végétales pour capter la lumière.
Une reproduction favorisée
« De plus, le développement de fruits charnus et appétissants aurait favorisé leur consommation et leur dispersion par les animaux, améliorant ainsi leur reproduction », poursuit Géo, qui a fait une recension de l’étude.



Le développement de la vigne
En 2024, une autre étude parue dans la revue Nature Plants suggérait déjà que l’absence soudaine des dinosaures avait stimulé le développement de la vigne.
Photo : Jose Alfonso Sierra / Unsplash

En effet, davantage de plantes ont utilisé la vigne pour grimper aux arbres à cette époque, tandis que la diversification des oiseaux et des mammifères a pu contribuer à l’expansion des raisins quand ces animaux ont dispersé leurs graines, soulignaient les auteurs.
Photo : Flor Saurina / Unsplash

En effet, davantage de plantes ont utilisé la vigne pour grimper aux arbres à cette époque, tandis que la diversification des oiseaux et des mammifères a pu contribuer à l’expansion des raisins quand ces animaux ont dispersé leurs graines, soulignaient les auteurs.
Photo : Flor Saurina / Unsplash
Jusqu’ici, ces observations n’étaient que des hypothèses. Mais l’équipe de Christopher Doughty, professeur d'éco-informatique à l'Université du Nord de l'Arizona, à l’origine de l’étude de Paleontology, leur a apporté des preuves tangibles.
Photo : Leo_Visions / Unsplash

Un modèle prédictif
L’équipe de ce chercheur a indiqué qu’elle a élaboré un modèle prédictif intégrant les dernières découvertes sur « l'impact des grands animaux sur la structure des forêts, la croissance des graines en jeunes plants, ainsi que les variations de taille des animaux à travers le temps ».

Une simulation sur plusieurs millénaires
À partir des données intégrées au modèle, les scientifiques ont lancé une simulation sur plusieurs millénaires. Et celle-ci a reproduit fidèlement l’évolution observée par l’expérience !
Photo : Nate DeWaele / Unsplash
L'impact sur l’évolution
« À première vue, l'assombrissement du sous-bois forestier causé par l'extinction des dinosaures peut sembler insignifiant. Mais il pourrait avoir directement conduit à l'évolution de nos ancêtres primates frugivores », note Christopher Doughty, cité par Géo.
Photo : Ben McCloskey / Unsplash

Un rétrécissement
©Fournis par The Daily Digest
Cependant, un nouveau rétrécissement des fruits et des graines s’est produit ensuite, il y a environ 35 millions d’années.

De nouvelles espèces
En effet, les nouveaux animaux terrestres étaient à leur tour devenus assez grands pour avoir une influence sur les forêts, même si ce fut dans une bien moindre mesure que chez les dinosaures.
Photo : Boudewijn Huysmans / Unsplash

Un nouveau retournement
©Fournis par The Daily Digest
Finalement, un nouveau retournement s’est produit beaucoup plus près de nous, il y a environ 50 000 ans, lorsque l’ère glaciaire a éliminé de nombreux mammifères préhistoriques, comme les mammouths.

Des effets en cascade sur l’évolution
« Ces résultats offrent un exemple frappant de la manière dont les grands dinosaures – et leur extinction – ont non seulement façonné leur environnement contemporain, mais ont aussi déclenché des effets en cascade sur les écosystèmes pendant des millions d'années », conclut dans un communiqué Benjamin Wiebe, co-auteur de l’étude.
L’impact sur les humains
Cette évolution a également marqué l’espèce humaine, dont l’alimentation, le comportement et la physionomie ont été directement influencés par l’évolution des fruits.
Et aujourd’hui ?
Qu’en est-il de nos jours ? « Les niveaux de lumière sous la canopée ressemblent désormais à ceux des forêts à l'époque des dinosaures », indiquent les scientifiques, faisant référence à l’empreinte humaine sur les écosystèmes naturels.
Photo : Jon Flobrant / Unsplash

Une boucle permanente
Et si l’humanité disparaissait sans être remplacée par une espèce de grande taille, les forêts s’assombriraient de nouveau, ce qui relancerait la course à la lumière des végétaux, et ainsi de suite. L’histoire naturelle semble toujours se répéter !
Photo : Kazuend / Unsplash
