Un chat géant préhistorique, plus grand qu'un ours, a été découvert
Une découverte qui nous ramène des millions d'années en arrière
©freepikOn pense souvent que l’on connaît bien le monde de la préhistoire, avec ses dinosaures et ses mammouths. Et pourtant, la Terre nous réserve encore bien des surprises. Des chercheurs viennent tout juste de mettre un nom sur une nouvelle espèce de prédateur absolument fascinante : un chat à dents de sabre d’une taille colossale. Imaginez une bête qui vivait il y a entre 5 et 9 millions d’années, bien avant l’arrivée des hommes. Ce n’était pas un simple gros chat. C’était un véritable géant, un colosse qui pouvait peser jusqu’à plus de 400 kilos, soit le poids d’un gros ours grizzly. Une découverte qui nous force à revoir un peu ce que l’on croyait savoir sur les prédateurs de l’ancienne Amérique du Nord.

Comment les scientifiques ont-ils fait cette trouvaille ?
©freepikAlors, comment fait-on pour identifier une nouvelle espèce disparue depuis si longtemps ? Normalement, pour les chats à dents de sabre, les scientifiques se fient beaucoup à leurs dents, ces fameuses canines en forme de poignard. C’est un peu leur carte d’identité. Mais cette fois, la clé du mystère ne se trouvait pas dans la gueule de l’animal, mais dans ses bras ! Les chercheurs ont étudié sept fossiles qui n’avaient pas encore été classés. C’est en analysant un os bien précis du bras, l’humérus (l’os qui va de l’épaule au coude), qu’ils ont compris qu’ils avaient affaire à une espèce totalement inconnue. C’est assez rare pour être souligné.
Des bras bien plus costauds que ceux d'un lion
©freepikPour vraiment se rendre compte de la puissance de ce chat, que les scientifiques ont baptisé Machairodus lahayishupup (un nom un peu compliqué, on vous l’accorde !), il suffit de comparer ses os à ceux des grands félins d’aujourd’hui. L’os de son bras était immense : le plus grand fossile retrouvé mesurait plus de 45 centimètres de long. Pour vous donner une idée, l’humérus d’un lion mâle adulte de nos jours mesure en moyenne 33 centimètres. Cette différence de taille et de robustesse montre que cet animal avait des pattes avant d’une force phénoménale, bien plus musclées que tout ce que l’on connaît.

Au menu de ce super-prédateur : des proies gigantesques
©wikipediaAvec une telle carrure, on se doute bien qu’il ne chassait pas des lapins. Les scientifiques estiment que ce chat géant s’attaquait régulièrement à des proies de la taille d’un bison. Il chassait probablement les grands animaux de son époque, comme des rhinocéros, des chameaux géants ou encore d’énormes paresseux terrestres. Grâce à la force de ses pattes avant, il pouvait maîtriser des animaux pesant entre 450 et 900 kilos, et peut-être même des proies encore plus grosses, pouvant atteindre les 2700 kilos. C’était sans aucun doute un chasseur redoutable.
Le plus grand chat de son temps en amérique
©freepikLes chercheurs sont formels. Jonathan Calede, l’un des auteurs de l’étude, l’a dit lui-même : « C’était de loin le plus grand chat vivant à cette époque. » En Amérique du Nord, durant cette période de la préhistoire, il n’y avait pas de concurrent à sa taille. Il était véritablement le roi des prédateurs sur son territoire. On savait déjà qu’il y avait eu des chats à dents de sabre géants sur d’autres continents comme l’Europe, l’Asie et l’Afrique, mais cette découverte confirme que l’Amérique du Nord avait aussi son propre champion poids lourd.

Une découverte qui soulève de nouvelles questions
©freepikCette trouvaille est passionnante, mais elle ouvre aussi la porte à de nouvelles interrogations pour les scientifiques. C’est un peu comme trouver une nouvelle pièce d’un immense puzzle. La grande question est maintenant de savoir comment ces chats géants sont apparus sur différents continents. Est-ce qu’ils ont tous un ancêtre commun qui aurait voyagé à travers le monde ? Ou bien est-ce que des espèces de chats ont évolué indépendamment sur chaque continent pour devenir géantes ? C’est le prochain mystère que les paléontologues vont essayer de résoudre.
Ce que ces vieux os nous apprennent sur notre passé
©freepikAu final, chaque fossile comme celui-ci est bien plus qu’un simple vieil os. C’est une fenêtre ouverte sur un monde disparu, une petite histoire qui nous est racontée sur la vie telle qu’elle était il y a des millions d’années. Cette découverte ne nous parle pas seulement d’un animal impressionnant, elle nous rappelle à quel point la vie sur Terre a changé et à quel point il nous reste encore de choses à découvrir. Ça donne un peu le vertige de s’imaginer un monde peuplé de tels géants, vous ne trouvez pas ? Selon la source : gonzaga.edu